Atelier Erard 1806 au Centre de Musique Baroque de Versailles
Découvrez ou approfondissez l'esthétique française du 1er romantisme : l'usage du jeu céleste, du célèbre son continu ou tremendo... ou monter un duo autour de la Romance française, un ensemble de musique de chambre. Certains participants auront la possibilité de jouer au Château de Malmaison
Les inscriptions sont closes
Heure et Lieu
23 janv. 2023, 10:00 – 26 janv. 2023, 10:00
CMBV, 22 Av. de Paris, 78000 Versailles, France
A propos de l’événement
La Nouvelle Athènes est partenaire du CMBV autour des répertoires de La Romance et de l’esthétique du 1er Romantisme. Aux côtés de Stéphane Fuget et Claire Lefilliâtre qui donneront cours aux Chantres du CMBV, La Nouvelle Athènes organise au CMBV un atelier animé par Luca Montebugnoli pour les pianistes, chambristes et chanteurs, un atelier pour approfondir ou découvrir le jeu sur et avec le piano Erard 1806.
Certains participants seront sélectionnés pour jouer dans le cadre du cycle de concerts mensuels au Château de La Malmaison que La Nouvelle Athènes organise.
Thématiques que vous pourrez découvrir ou approfondir :
– L’épanouissement d’une facture instrumentale française : Sébastien Erard 1800
L’histoire du piano débute en Italie (1710) et en Saxe (1730/40) pour essaimer en France et en Grande Bretagne. Né à Strasbourg, à partir des années 1770 Sébastien Erard s’affirme à Paris comme un des plus brillants facteurs de piano. Ses innovations, concernant à la fois la mécanique de l’instrument et la possibilité d’en modifier le son à travers les jeux de pédales, vont établir le cadre de l’esthétique française, caractérisée par une attention accrue aux couleurs et à la résonance du piano.
Le piano est alors un produit de luxe fabriqué avec les bois précieux venus des Antilles tels que l’Acajou, avec l’ivoire et l’ébène venu d’Afrique.
– L’art du piano français : le piano carré Erard de 1806 – restauré par le Maître d’Art Christopher Clarke pour La Nouvelle Athènes – est un outil fondamental pour la redécouverte du jeu pianistique tel qu’il se développe en France à partir de la fin du XVIIIe siècle, notamment autour du Conservatoire de Paris fondé en 1795. Il permet d’explorer à la fois les possibilités sonores liées aux multiples registres du piano, actionnés par ses quatre pédales (luth, levée des étouffoirs, céleste et basson), ainsi que les subtilités du jeu digital. Cette nouvelle approche permet de reconsidérer certaines figures majeures du piano français du début du XIXesiècle, telles que Hélène de Montgeroult, Louis Adam, Daniel Steibelt, Ferdinand Hérold, etc. aujourd’hui encore largement méconnu, ainsi que l’ample répertoire qu’ils ont laissé, en redécouvrant la dimension pittoresque de leur esthétique, visant toujours l’évocation d’images et de sons naturels.
– La romance est un des genres les plus en vogue tant à la scène de l’Opéra-Comique que dans les salons de l’ancien régime, puis révolutionnaires et impériaux. La romance sut s’adapter et véhiculer des affects fort différents, des textes patriotiques aux romances noires, influencées par les romans gothiques et les légendes fantastiques, sans oublier ses premiers élans sentimentaux.
Le piano carré Erard 1806 est l’instrument idéal pour illustrer les événements dramatiques des textes, grâce à sa dimension pittoresque apportée par ses pédales. La Reine Hortense et le Prince Eugène pratiquèrent et s’échangèrent des romances tout au long de leurs vies.
– La sonate avec accompagnement (violon, flûte, cor) est un autre genre majeur du répertoire pianistique de l’époque, qui cherche à enrichir les possibilités sonores du piano en lui associant instruments différents, tour à tour solistes et accompagnateurs.
Luca Montebugnoli est un pianiste et pianofortiste italien. Diplômé du Conservatoire Santa Cecilia de Rome, du CNSMDP et l’Université Paris-Sorbonne et lauréat de la Fondation Royaumont, il mène un doctorat à l’Orpheus Instituut (Gand) sur la pratique de l’arrangement pour piano au début du XIXe siècle. Il est professeur de piano et pianoforte au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, au MIMA de l’Université Paris-Sorbonne et au Conservatoire Départemental de Bobigny. En 2017, il fonde l’ensemble Hexaméron. Il est membre fondateur de La Nouvelle Athènes.