Voici les motivations et témoignages de : 

• Alain Planès 
• Edoardo Torbianelli
• Aurélien Delage
• Christopher Clarke
• Sylvie Fouanon
• Laura Fernandez Granero
• Alexander March
• Shani Diluka
• Arnaud Merlin
• Flore Merlin
• Benoît Desouches
• Sylvie Brély…

—  Soutenez l’association et son projet de restauration du piano carré Erard 1806..

Le pianoforte, chaînon manquant et pourtant indispensable entre le clavecin et le piano moderne a presque disparu au profit du toujours plus fort.

—  Alain Planès, pianiste concertiste, professeur au CNSMD de Paris

Redécouvrir en profondeur le grand savoir-faire de la tradition des claviers des XVIIIe et XIXe, non seulement par les instruments d’époque mais par une compréhension approfondie du langage, de l’esthétique et des techniques de jeu du passé.

— Edoardo Torbianelli, pianiste sur pianos d’époque, professeur à la Schola Cantorum Basiliensis, en résidence à la Fondation Royaumont

Le monde sonore des pianos anciens est absolument fascinant…

Pourtant à Paris – un grand foyer historique de la facture de pianos au XIXe siècle, malgré de belles initiatives (Musée de la Musique, Sorbonne, Conservatoires, Fondation Royaumont),

il reste à constituer un groupement rassemblant pianistes, collectionneurs et restaurateurs

—  Aurélien Delage, claviériste, président de Clavecin en France

Dans les arts plastiques, c’est à la fois la matière et l’outil qui, dans la main de l’artiste, façonnent l’oeuvre.

Pour la musique, matière et outil ne font qu’une entité : l’instrument. L’essence d’une composition musicale ne peut se retrouver pleinement qu’en se munissant des moyens de sa création.

La confection de l’instrument-outil dépend des gestes et des connaissances artisanales qui sont à retrouver, dans une exploration rigoureuse et honnête de la facture et de la pratique instrumentale.

—  Christopher Clarke, Facteur d’instruments à cavier. Maître d’Art, Lauréat Pour l’intelligence de la main, Fondation Bettencourt-Schueller 2000

La restauration des pianos anciens demande beaucoup de travail avant que la magie des sons d’autrefois n’opère sous les doigts des pianistes.

Peu de gens se rendent vraiment compte de l’ampleur de la tâche du restaurateur et de l’étendue des savoir-faire utilisés à la conservation de ces témoins, souvent inestimables, de la grande époque de la facture européenne.

La Nouvelle Athènes regroupe cet élan des mains et des coeurs par la rencontre entre les artisans et les musiciens, dans la tolérance de chacun et l’amour du bel ouvrage…

« Papa écoutait davantage » répondit Chouchou à Alfred Cortot après l’écoute des 24 Préludes de Debussy. 

Ecouter plus attentivement et coexister avec ce silence, voici ce que peuvent nous apprendre ces pianos d’époque.

Rester flexible, s’adapter tout le temps et en même temps s’enraciner métaphoriquement en soi pour surmonter ses difficultés.

Amoureux des sonorités des pianos anciens depuis l’écoute, adolescent, d’une interview radio de Paul Badura-Skoda, je suis sensible à la beauté de l’objet pianoforte car je côtoyais à l’atelier paternel une merveille de Boisselot à pieds tulipe et marqueterie en palissandre, bois de rose et filets laitons et étain.

L’exploration d’un répertoire, d’une oeuvre, d’une époque demande à l’interprète un questionnement perpétuel pour rendre à sa juste valeur l’authenticité d’un texte, l’émotion palpable d’un son à travers un toucher lié à l’esthétique d’une époque ou d’une pensée…

Dans cette recherche, l’accès aux pianos d’époque est capital, or il y a en France peu de possibilités…La plateforme de La Nouvelle Athènes permet ainsi une transmission précieuse entre musiciens, les restaurateurs et le public.

Il semble loin, le temps des pionniers de l’interprétation dite « historiquement informée ». Plusieurs générations de facteurs, de chercheurs, de musiciens et de programmateurs ont fait évoluer cette notion, l’ont enrichie, élargie, expliquée à un public souvent passionné et à l’affût de découvertes ou de redécouvertes d’un pan d’histoire de la musique injustement oublié.

Et pourtant, pour vertueuse qu’elle soit, cette chaîne manque aujourd’hui cruellement d’un maillon indispensable : la disponibilité de pianos « romantiques » en état de jeu et en nombre suffisant pour la période 1750-1850…

Je soutiens avec ferveur l’initiative de La Nouvelle Athènes.

L’esthétique sonore et les caractéristiques techniques de ces instruments (articulation, sonorité des différents registres de l’ambitus, pédales, vitalité du son, toucher…) rendent possible un discours rhétorique d’un clarté redoublée et d’une expressivité extrêmement variée et colorée.

—  Flore Merlin, pianiste, chambriste, chef de chant, lauréate du CNSMDP, Académie Sibelius, Fondation Royaumont

Dans le cadre du programme Claviers de la Fondation Royaumont, je programme depuis 6 ans des ateliers de formation, des résidences, des concerts sur pianos d’époque.

Plus de 180 pianistes ont été initiés aux richesses de timbre, d’approche stylistique et technique du piano romantique, mais une fois sortis de Royaumont ou de leurs conservatoires, ils ne peuvent approfondir ces recherches, car il n’y a que très peu d’instruments accessibles à Paris.

La Nouvelle Athènes fédère une communauté de pianistes, restaurateurs, collectionneurs afin de collecter les fonds nécessaires à la constitution d’une collection d’intérêt général couvrant les factures françaises, anglaises et viennoises de 1750 à 1850… un défi immense et nécessaire

—  Sylvie Brély, directrice du programme Claviers de la Fondation Royaumont, fondatrice de la Nouvelle Athènes