28 mai 2023, 18:30 – 20:00 | Festival : Au Salon de Joséphine

Romances, airs de Cherubini, Pergolese, Garat, Jadin, Mehul, Boieldieu, Grétry
Depuis sa plus tendre enfance, Marie-Josèphe Rose Tascher de la Pagerie montrera un intérêt particulier pour la musique. N’étant elle-même pas une habile musicienne, c’est plus plutôt en tant que mécène qu’elle sera active et prolifique, et, apparemment, elle avait du nez pour débusquer les talents !

Son union avec le Général Bonaparte en 1796, lui donnera un statut lui permettant d’avoir de l’influence dans l’orientation du «goût français » et de l’ouvrir à une dimension plus européenne. Elle était aussi connue pour soutenir moralement et financièrement les jeunes interprètes et compositeurs de l’époque dont elle recevait des partitions de toute l’Europe.

On raconte qu’une fois par semaine, Joséphine donne des concerts à Malmaison. Les artistes s’installent dans le salon de musique, l’assistance prenant place au milieu des tableaux et des antiques dans la grande galerie qui lui est contiguë. Résonnent alors au salon, harpe, piano forte et d’autres instruments dans des romances, des airs d’opéra et des pièces de musique de chambre. On lira même qu’un petit théâtre aurait été construit en annexe du château afin de pouvoir y faire des représentations et créations d’opéra. Elle semble donner une place importante à la musique italienne, en aidant des artistes tels que Paisiello, Paër ou encore Spontini.

Ce réel engouement de Joséphine pour l’art lyrique, et plus particulièrement pour l’opéra italien, sert la politique artistique de Napoléon. Sous son impulsion, Malmaison devient un terrain privilégié d’expériences musicales : elle y donne, en avant-première, de grands opéras bien avant qu’ils soient joués à Paris.

Grâce aux différentes sources de l’époque, nous avons pu recréer ce à quoi aurait pu ressembler un salon chez l’impératrice Joséphine : des airs d’opéra français et italien retranscrits pour le piano se mêlant aux mélodies charmantes chantées à l’époque dans les salons de la Cour et écrits par des compositeurs tels que Cherubini, Pergolese, Garat, Jadin, Mehul, Boieldieu, ou encore Grétry.

Coline Dutilleul, Mezzo-Soprano

Coline Dutilleul, mezzo-soprano
Lauréate du Concours international de Cologne en 2014, membre de l’Opera Studio de l’Opéra national du Rhin de 2015 à 2017, sélectionnée pour les programmes Jeunes artistes du Britten Pears Young Talent Programm, Lucerne Festival Academy (Simon Rattle), Académie d’Ambronay (Leonardo Garcia Alarcon), Acadèmia de Formacio (Jordi Savall), repérée par la Soprano Barbara Hannigan, Coline Dutilleul se produit au sein des Opéras d’Aix-la-Chapelle Aachen (Miss Jessel dans The Turn of the Screw), à l’Opéra d’Avignon et Clérmont-ferrand (Hänsel dans Hänsel und Gretel et Soeur Mathilde dans le dialogue des Carmelites), à l’Opéra-Comique (création de Miranda – mise en scène: Katie Mitchell, direction musicale: Raphaël Pichon) ainsi qu’à Lille et à Caen (une servante dans Der Zwerg de Zemlinsky – mise en scène : Daniel Jeanneteau). On la retrouvera prochainement dans Fairy Queen de Purcell à l’Atelier Lyrique de Tourcoing (direction : Alexis Kossenko / Mise en scène : JP Desrousseaux) ainsi que dans le rôle de Mercedes dans Carmen à l’opéra de Clérmont-Ferrand.  Son premier disque paraîtra chez Fuga Libera à l’automne 2022.
Elle s’intéresse au répertoire de la romance et forme un duo avec la claviériste Aline Zylberajch dont on peut écouter des airs de Haydn filmés par Arte Concert.
Coline Dutilleul est boursière de la Fondation Securex et de la Fondation Royaumont. Elle fait en outre partie de la ENOA Community

Aline Zylberajch, claviériste (claveciniste et pianofortiste)
Le parcours musical de la claviériste Aline Zylberajch est nourri depuis de nombreuses années par une fréquentation assidue de la musique vocale, par des rencontres inspirantes avec des claviers rares et le goût de l’enseignement au CNSMDP, CRR de Strasbourg et de nombreuses académies européennes.
Elle explore, en soliste et en compagnie, des répertoires originaux, et a gravé des disques très favorablement accueillis.

Pernelle Marzorati, harpiste
Pernelle Marzorati se forme au violon puis à la harpe au CRR du Mans. Elle découvre la musique ancienne au CRR de Tours et poursuit ses études au CNSMD Lyon auprès d’Angélique Mauillon pour les répertoires du Moyen-âge, Renaissance et Baroque. Elle étudie le répertoire classique et romantique à Milan avec la harpiste Mara Galassi tout en ayant suivi un cursus complet en écriture, favorisant des travaux d’arrangements pour diverses formations. Elle se produit avec divers ensembles : Correspondances, Le Concert d’Astrée, La Chapelle Harmonique, Les Lunaisiens, Ensemble Près de votre oreille…