10 mars 2024, 12:30 – 13:30 | Concert Mensuel Malmaison – Gauthier Broutin & Hyewon Ha

10,00 17,00 

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Concert actuellement complet, liste d’attente en écrivant à sylvie.brely@gmail.com
Ou réservez dès maintenant à notre prochain concert le 17 avril 18h30
avec l’Ensemble Hexameron, Luca Montebugnoli piano et direction, Marianne Croux soprano, Nicolas Bouils flûte

10 mars 2024 : 12h30 – 13h30
Château de la Malmaison, Salle à Manger
12 Av. du Château de la Malmaison, 92500 Rueil-Malmaison, France

Avant ou après le concert, vous pouvez visiter le Château de la Malmaison :
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Description

Program

Jean-Louis Duport (1749 – 1819)
Romance et Nocturne

Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)
Sonate pour violoncelle et piano en fa majeur op.5 n°1, dédiés aux frères Duport
1. Adagio sostenuto – Allegro
2. Rondo : allegro vivace

Joseph Wölfl (1773 – 1812)
Le Grand Duo pour violoncelle et piano op.31
1.Largo (Adagio) – Allegro molto
2. Andante (B major)
3. Finale. Allegro

Gauthier Broutin, violoncelle
Hyewon Ha, piano carré Erard 1806

Presentation
L’inimitable monsieur Duport

Le 2 février 1761, Jean-Pierre Duport se présentait aux habitués du Concert Spirituel, voici ce qu’en rapporte le Mercure de France du mois suivant: « Monsieur Duport, jeune symphoniste, joua une sonate sur le violoncelle dans laquelle il exécuta les plus grandes difficultés de cet instrument avec toute l’habileté et toute la justesse possibles. Il mérite les applaudissements qu’il a reçus.  » Le même journal continuera à le louer pour « sa précision et le fini dans les agréments « , ou « ses sons les plus flatteurs et touchans ».

Le talent des frères Jean-Pierre et Jean-Louis Duport dépassa celui de tous les violoncellistes du 18e siècle. Leurs destins furent profondément imbriqués, naturellement par leur étude du même instrument, mais surtout en raison de l’affection qui les reliait, et des trajectoires parallèles de leurs carrières de solistes les ayant menés de la France à la Prusse. Jean-Pierre, l’aîné, entame sa brillante carrière en 1761, et c’est la consécration dès l’année suivante: « Le nommer à présent suffit pour son éloge » rapporte encore le Mercure de France. Désormais il sera  » l’admirable, et peut-être l’inimitable monsieur Duport ». Il est musicien et professeur du prince de Conti, se produit dans les salons, au Concert Spirituel, et sa réputation dépasse vite les frontières. Ses tournées le mènent en Angleterre, en Espagne, et enfin en Allemagne. Son premier concert à Berlin a lieu en 1773, devant Frédéric le Grand. Le monarque lui propose les postes de premier violoncelliste à l’opéra, et de professeur du prince héritier Frédéric-Guillaume, qu’il accepte. Jean-Pierre n’enseigne cependant pas qu’aux princes, et son élève le plus fameux fût évidemment son propre frère, de neuf ans son cadet. Après l’avoir recommandé auprès de son ancien maître, Martin Berteau, il le forme et encourage son talent exceptionnel en se produisant avec lui au concert spirituel. Ainsi, Jean-Louis, le jeune, fait ses débuts parisiens à l’âge de dix-neuf ans, et son ascension est tout aussi flamboyante. Il est loué pour sa maîtrise, pour la perfection de son jeu, également qualifié de brillant et expressif. Au moment du départ de Jean-Pierre pour Berlin, Jean-Louis est devenu le violoncelliste le plus en vue de France, et va de triomphe en triomphe. Soliste au Concert Spirituel, à la Loge Olympique, il joue pour les soirées intimes de Marie-Antoinette, lors desquelles il se lie notamment avec le grand violoniste Viotti. La gloire l’appelle lui aussi à l’étranger, il se produit en Angleterre, en Espagne, et en Suisse, à Genève et Vevey, où il rencontre Voltaire. Alors que 1789 approche, son protecteur, le prince de Guéménée fait faillite, et il choisit de s’expatrier et rejoint son frère à la cour de Prusse. En cette dernière décennie du XVIIIe siècle, la présence à Berlin des Duport fait de la capitale prussienne un véritable centre de violoncelle.

En 1796, un viennois de 26 ans, pianiste virtuose, improvisateur et compositeur, pose ses valises à Berlin, dernière étape d’une tournée l’ayant mené à Dresde, Leipzig, Prague… Ce n’est autre que le jeune Ludwig van Beethoven, et c’est l’occasion d’une rencontre avec Duport l’aîné, devenu Surintendant de la musique de chambre à la cour. C’est à son intention que le génie révolutionnaire compose ses deux grandes sonates opus 5 pour le Piano Forte, ou le clavecin, avec un violoncelle obligé. Dédiées au roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, les deux musiciens les exécuteront ensemble devant le souverain. La mention du clavecin est en partie commerciale, maximisant les possibilités d’exécution et de vente de partition, elle fait néanmoins état de la pratique courante des deux instruments en cette fin de siècle, même si la musique de Beethoven est par essence liée au pianoforte. Bien qu’enraciné dans l’écriture et le style des anciens qu’il admire, le langage est nouveau, moderne, exigeant des contrastes dynamiques presques inédits. La fougue, le brillant du jeu et de la composition de Beethoven lui valent d’ailleurs bien souvent le scepticisme des conservateurs. Les exemples antérieurs de duos pour clavier et violoncelle obligé sont alors encore extrêmement rares, on ne se rappelle bien que de quelques sonates en duo de Christoph Schaffrath, et d’une sonate de Johann Christoph Friedrich Bach. Dans cet opus 5, aucun des instruments n’est interchangeable, le souffle virtuose de l’écriture pianistique porte l’œuvre, et les éléments idiomatiques tels que les arpègements , doubles cordes ou pizzicati, créent de nouvelles sonorités, dans une énergie quasiment orchestrale. Le choix pour ce concert à la Malmaison du piano carré Érard, instrument délicat à la palette de couleurs subtile, d’ailleurs moins imposant que l’instrument alors joué par Beethoven, donne la possibilité d’entendre dans cette œuvre monumentale les caractères ou les détails les plus intimes, dans une recherche de variété de sonorités ou d’articulations plutôt que de violentes ruptures pour rendre justice à la richesse de l’écriture.

À l’automne 1801 arrive à Paris un autre pianiste viennois, lui aussi virtuose, improvisateur, et compositeur, Joseph Wölfl. Originaire de Salzburg, il est élève de Leopold Mozart, ainsi que de Nannerl, la sœur de Wolfgang, pour le piano. Il se rend à Vienne en 1790, à l’âge de 17 ans, auprès de Mozart qui le recommande à la cour du prince Oginski, à Varsovie. Il regagne la capitale austro-hongroise en 1795, où il devient le rival de Beethoven et Hummel lors de joutes d’improvisation pianistiques. Ces soirées sont abondamment commentées par les revues musicales d’alors, l’ Allgemeine musikalische Zeitung décrit ainsi le jeu de Wölfl : « d’une agréable originalité, mais aussi une combinaison très rare de puissance et de délicatesse.  » Au delà de la rivalité des salons, il se lie d’amitié avec Beethoven, à qui il dédiera ses sonates pour le pianoforte opus 6. Après ces années viennoises, il tente donc sa chance à Paris. Il y rencontre le succès, notamment grâce à son opéra L’ Amour Romanesque. Il donne également des symphonies, dont l’une qu’il dédie à son ami Luigi Cherubini. Mais toujours aventurier et voyageur, il décide de quitter la France dès 1805, et c’est peu avant ce départ qu’il compose et publie, aux éditions Érard, son Grand Duo op 31, pour pianoforte et violoncelle, œuvre à son image, héritière d’un Sturm und Drang tout mozartien, avec un deuxième mouvement au bel canto séduisant, et un final aux accents d’Europe centrale.

Retrouvons enfin nos frères violoncellistes. Après une décennie passée à Berlin, Jean-Louis rentre en France, s’installant d’abord à Marseille, avant de retourner à Paris, tandis que Jean-Pierre demeurera à la cour prussienne. Si leurs destins peuvent se confondre dans les mémoires, ils ont chacun leur particularité et leur place dans l’histoire de l’instrument. L’aîné à le goût du risque, avec lui le violoncelle devient l’égal du violon. À cette puissance énergique et à cet héritage classique, le jeune mêle deux atouts majeurs: la chaleur et un certain charme, inspirés par son désir constant d’imiter la voix humaine. C’est ouvrir toute grande la voie au violoncelle des romantiques.

Biographies

Né en 1992, Gauthier Broutin débute le violoncelle avec son père pour professeur. Il poursuivra sa formation au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris auprès de Philippe Muller et Raphaël Pidoux pour l’instrument moderne, puis de Bruno Cocset et Christophe Coin pour la musique ancienne. Il étudie également la viole de gambe auprès de Christine Plubeau. Il est membre de l’académie Ozawa, lauréat du Prix Firmenich de l’Académie de Verbier, du deuxième Prix, et du prix du public du Concours FMAJI, ainsi que du concours de musique ancienne du Val de Loire, avec l’ensemble Cet Étrange Éclat. Gauthier fait le choix de se consacrer à l’interprétation sur instrument historique des répertoires allant de la période baroque au romantisme, et est aujourd’hui régulièrement sollicité par de nombreuses formations des scènes baroque et classiques, tout particulièrement l’ensemble Correspondances, ou les Musiciens du Louvre, en tant que premier violoncelle.

Né en Corée du Sud, Hyewon Ha s’installe en France et continue ses études musicales au CRR de Tours dans la classe de Philippe Lefèvre, puis au CRR de Versailles dans les classes de François Chaplin et obtient un premier prix de piano. Elle y obtient ensuite une licence musicologie interprétation et patrimoine, et découvre à cette occasion le pianoforte dans la classe de Daria Fadeeva.
Passionnée par cet instrument, elle entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans la classe de pianoforte de Patrick Cohen. Après ses études de pianoforte, souhaitant approfondir sa connaissance des claviers anciens, elle commence des études de clavecin et basse continue auprès de Frédéric Michel et Annie Kalifa. Depuis 2021, Hyewon HA rejoint le conservatoire d’Issy-Vanves en tant que professeur de piano et accompagnatrice.

 

 

 

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Tarif

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