15 septembre 2024, 12:30 – 13:30 | Concert Romances Adam,Spontini, Romagnesi – Clara & Jan Hugo

Les Romances sous l’Empire : La rencontre entre l’élégance française et le chiaroscuro italien

Gaspare Spontini (1774 – 1857)
– L’heureux Gondolier, -Tout Deuil
Antoine Romagnesi (1781 – 1850)
– Le temps de Charlemagne, – Dans le désert une gazelle, – Le temps, le plaisir et la peine
Luigi Cherubini (1760 – 1842)
– Anacreon ou l’amour fugitif : air de Corinne
Giovanni Pacini (1796 – 1867)
– Chant héroïque sur le tableau de la bataille d’Eylau
Louis Adam (1758 – 1848)
– Sonate pour piano op. 13
– A la fortune, – Amoroso, – Les regrets
Alexis de Garaudé (1779 – 1852)
-Aria et Cavatina « sei tradito »

Clara Bléton – Hugo soprano, Jan Hugo – Piano carré Erard 1806

Présentation
Ce programme évoque la vocalité sous l’Empire entre le style français, attaché au texte, à la simplicité et à l’élégance, et l’italien, où le chiaroscuro vient ouvrir des horizons de la grande tragédie dans la romance. Les romances de Gaspare Spontini, compositeur italien proche de Joséphine et qui s’affirme comme un des plus grands compositeurs italiens de son époque, réussissent le pari de l’alliage entre la vocalité italienne et la poésie française. Pacini compose lui aussi des romances lors de son séjour parisien. Quant à Cherubini, il adapte lui-même l’air à succès de Corinne pour le faire entrer dans l’atmosphère du salon. Antoine Romagnesi, éditeur et compositeur, excella dans le genre de la romance française, et en a écrit plus de 200. Le compositeur et chanteur français Alexis de Garaudé se prête dans cet air et cavatine, dédiée « à sa Majesté l’Empereur », au style italien à saveur opératique.  Louis Adam, professeur de piano au Conservatoire de Paris pendant plus de quatre décennies, s’inscrit dans une approche française, avec des accents de la grande tragédie lyrique. Son écriture pianistique se déploie dans une recherche d’expressivité et profite de toutes les richesses des nombreuses pédales présentes sur les pianos français du début du XIXe siècle.
Clara et Jan Hugo

Duo Jan et Clara Hugo
Jan et Clara Hugo se dédient à la recherche de l’esthétique vocale du Romantisme, démarche qui les mène à la découverte des anciens enregistrements et à la recherche musicologique sur les pratiques musicales du XIX^e siècle. Cette recherche très féconde, à la croisée des instruments historiques et une plus grande liberté interprétative, leur permet d’apporter un nouveau regard sur le répertoire vocal. Leur répertoire s’étend du premier Romantisme jusqu’à la mélodie du début du XX^e siècle.

Jan Hugo
Jan Hugo, pianiste d’origine sud-africaine, mène une large activité musicale, se produisant aussi bien comme soliste et musicien de chambre, que comme accompagnateur et fortepianiste.
Son éducation musicale commence en Afrique du Sud, puis se poursuit en Italie et en Allemagne. Actuellement il suit le parcours MIMA de recherche et pratique Fortepiano à la Sorbonne avec Luca Montebugnoli.
Il se produit au festival Liszt-en-Provence, au Festival Chopin et Sand à la Seyne-sur-Mer, au MITO Festival (Italie) et aux «Nuits Romantiques » à Verbania (Italie). Il est également l’invité régulier des plus importantes saisons musicales en Afrique du Sud. Il est assistant de Jean-Philippe Sarcos à l’Académie du Palais Royal et dirige également un chœur de polyphonie sacrée. Il a récemment été nommé chef de chant principal à l’Opéra du Cap en Afrique du Sud.

Clara Hugo
Récemment, la soprano Clara Hugo a incarné le rôle de Governess dans l’opéra The Turn of the screw de Britten au Chigiana International Festival de Sienne sous la baguette de Kai Rohrig. Elle est également Bubikopf dans Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann au festival Momus à Milan et Parme. Elle s’est produite dans les rôles de Barberine et de la première demoiselle (Le Noces de Figaro) à l’opéra de Leipzig ainsi qu’au Gewandhaus de Leizpig dans un programme d’opérettes Viennoises. Elle chante l’Exultate Jubilate et la Grande Messe en ut mineur de Mozart à l’Église Saint Louis en l’Ile et le Stabat Mater de Dvorak au Cirque d’Hiver avec le Choeur et l’Orchestre Symphonique de Paris, Le Stabat Mater de Szymanowski à l’Eglise de la Trinité à Paris, le Poème de l’Amour et de la Mer de Chausson avec l’orchestre Ut Cinquième. Elle s’est produite en tournée de concerts de musique de chambre en Afrique du Sud (Chansons Madécasses, Ravel), au festival Liederiadi de Milan, au festival de la Pentecôte de la Nouvelle Athènes, aux festivals d’Annecy et d’Auvers-sur-Oise. Ses prochains engagements comptent entre autres un récital dans un programme de romances accompagnées par Jan Hugo sur fortepiano historique Erard de 1806 au château de la Malmaison ainsi qu’un récital autour de Pauline Viardot et la musique allemande dans sa maison de Bougival. Elle s’est produite avec les chefs Mathias Foremny, Xavier Ricour, Felix Benati, Pierre-Michel Durand et Christoph Eschenbach.

Clara Hugo est diplômée de la Hochschule für Musik und Theater de Leipzig, du Conservatoire G. Verdi de Milan, et du CRR de Paris. Elle a étudié auprès de Wiliam Matteuzzi, Regina Werner, Sophie Hervé, Jérôme Corréas, Ulrich Messthaler, Françoise Tillard, Philip Moll. Elle a participé aux classes de maître de Raina Kabaivanska, Lucio Gallo, Emma Renzi et Donna Brown.  Elle commence son éducation musicale à la Maîtrise de Paris et chante son premier rôle de soliste à 10 ans sous la direction de Pierre-Michel Durand dans une production de L’Arche de Noé de Britten. Elle participe à de nombreux concerts sous la direction de Patrick Marco. On peut en outre l’entendre chanter du chant grégorien pour des offices religieux. Parallèlement à sa carrière de chanteuse, Clara mène des recherches musicologiques et pratiques à la Sorbonne sur le Traité complet de l’art du chant de Manuel Garcia fils.