À propos de l’événement
C. Czerny : Introduzione e Allegro agitato en sol mineur, op. 264 Quatre mains
Si l’imaginaire collectif contemporain place la troisième symphonie « Eroica » de Beethoven à l’apogée de sa production par la densité de son écriture orchestrale et la grandeur de son effectif, l’œuvre fut principalement découverte au travers de réductions pour piano ou arrangements pour petites formations, hormis le public qui assista à sa création orchestrale le 7 avril 1805 au Theater an der Wien.
La première « exécution » connue de la symphonie fût d’ailleurs celle de Beethoven lorsqu’il l’arrangea lui-même à son piano Erard pour F. Ries. A cette occasion, le jeune musicien, alors élève de Beethoven, prédit : « le ciel et la terre vont trembler à son exécution».
Les premiers arrangements furent publiés dès 1807, quelques mois seulement après la publication des parties d’orchestre : un pour piano à quatre mains par le compositeur allemand A. E. Müller et un pour piano, violon, alto et violoncelle édité à Vienne sans précision sur l’identité de l’arrangeur. D’autres versions, réalisées par des musiciens bien connus et proches de Beethoven, ne tardèrent pas à voir le jour dans les années suivantes : C. Czerny publia en 1810 un arrangement pour deux pianos, F. Ries une nouvelle version pour piano, violon, alto et violoncelle vers 1820 et J. N. Hummel une autre pour piano, flûte, violon et violoncelle vers 1826.
Le concert de l’Ensemble Hexaméron se propose d’évoquer la réception du chef-d’œuvre symphonique de Beethoven dans les premières décennies qui suivirent sa création, en mettant en scène les métamorphoses qui ont dû en marquer la diffusion dans les salons de l’époque. Chaque mouvement est présenté dans un arrangement différent.
Après le tremblement du ciel et de la terre, laissons nous guider par Beethoven devenu Orphée…