Description
Programme
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Adagio ma non troppo, WoO 43b
Andante con Variazioni, WoO 44b
Sonatina en do mineur, WoO 43a (1796)
Johann Nepomuk Hummel (1778-1837)
Rondo
Bartolomeo Bortolazzi (1773-1820)
Sonate en ré majeur pour mandoline et piano
Frédéric Chopin (1810 – 1849)
Valse en la mineur op. 34/2
Nocturne en Mi bémol Majeur op. 9/2
Valse en La bémol Majeur opus 34/1
Johann Nepomuk Hummel
Grande Sonata pour mandoline et piano Op.37a (ca 1810)
Jos van Immerseel piano Pleyel à queue 1829
Anna Schivazappa mandoliniste (Mandoline Crémone 4 cordes)
Présentation
On associe aujourd’hui la mandoline à Mozart et sa célèbre sérénade « Deh, vieni alla finestra » dont Don Giovanni se sert pour séduire l’une de ses 1000 et 3 « Donne ». Tout d’abord populaire en Italie entre la Lombardie et Naples, son son scintillant et évocateur fut très prisé dans les salons aristocratiques et bourgeois de toute l’Europe. Plusieurs virtuoses italiens portèrent cet instrument d’accompagnement à une écriture soliste lors de tournées reliant Vienne, Londres ou Paris. L’un des cas les plus célèbres est sans aucun doute celui de Pietro Vimercati (1779 – 1850), virtuose milanais décrit par l’influent critique viennois Eduard Hanslick comme « le Giuliani de la mandoline ». Après une tournée triomphale de concerts à Vienne, Vimercati se produit pour la première fois à Paris en 1823, puis en 1825, à la salle Erard aux côtés de des grands pianistes de l’époque Hummel et Kalkbrenner et du violoniste Pierre Baillot. Quel était le programme joué par Vimercati à cette occasion ? Peut-être certaines pièces de ce concert ?
L’intérêt de Hummel pour la mandoline remonte à sa rencontre à Londres avec Bartolomeo Bortolazzi (1772-1846), mandoliniste et guitariste actif à Vienne à la fin du xviiie siècle. Originaire de la région de Brescia, Bortolazzi est une figure importante dans l’histoire de la mandoline. Compositeur, pédagogue, auteur de l’une des premières méthodes pour cet instrument, il était aussi un virtuose très réputé. Il se produisit en concert en Allemagne, en Autriche et en Angleterre, et se fit remarquer notamment à Vienne et à Londres. Compositeur et interprète de ses œuvres, Bortolazzi met en valeur le timbre scintillant de la mandoline avec une écriture brillante et virtuose.
L’Adagio ma non troppo WoO 43b et l’Andante con variazioni WoO 44b ont été composées en 1796, pendant le séjour de Beethoven à Prague, et font partie d’une série de cinq courtes pièces de jeunesse pour mandoline et instrument à clavier. L’Adagio ma non troppo écrit pour la comtesse Joséphine Clary, chanteuse et mandoliniste, est un dialogue doux et délicat entre la mandoline et le piano. L’Andante con variazioni commence par un thème de marche, suivi de six variations avec des passages brillants joués alternativement par les deux instruments. La cinquième variation, plus méditative, précède un Allegretto final joyeux et espiègle.
Le grand pianiste Jos van Immerseel, pionnier des pianos historiques ajoutera quelques nocturnes du jeune Chopin qui s’inscrivent dans cet héritage de l’expression des sentiments intimes.
Anna Schivazzapa
