28 mai 2023, 15:00 – 16:15 | Festival : Quatuors à cordes à la fin du XVIIIe siècle
Programme
Hyacinte Jadin Quatuor op.1 n°3, Luiggi Boccherini Quatuor à cordes op.2 n°6
Pierre Baillot Quatuor à cordes op.34 n°1, Pierre Rode Deuxième quatuor brillant
Giovanni Baptista Viotti Quatuor en sol mineur.
Ensemble Infermi d’Amore
Vadym Makarenko, Natalie Carducci violons, Nuria Pujolras alto, Bruno Hurtado Gosalvez violoncelle
Billets
10,00 € – 15,00 €
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*Tarif réduit : Etudiants, Scolaires, Chômeurs, Minima Sociaux, Handicap et leur accompagnateur
Heure et lieu
28 mai 2023, 15:00 – 16:15
Rueil-Malmaison, 33 Av. de l’Impératrice Joséphine, 92500 Rueil-Malmaison, France
Avant ou après le concert, vous pouvez visiter le Château de la Malmaison :
Pour réserver sur la billetterie en ligne du Château cliquez ici
A propos de l'événement
Programme
Hyacinte Jadin (1776 – 1800)
Quatuor Op.1 n.3 in fa mineur (1795 1ere édition)
I. Allegro Moderato II. Menuet Majeur. III. Polonaise
Luigi Boccherini (1743 – 1805)
Quatuor à cordes op.2 n.6 in Do Maj (1767 1ere édition)
I.Allegro con sprito II. Largo assai III. Tempo di menuetto
Pierre Baillot (1771 – 1842)
Quatuor à cordes op.34 n.1 in si min (1823 première édition ou antérieure)
I. Allegro non troppo. II. Menuetto. A l’Espagnole
Pierre Rode (1774 – 1830)
Deuxieme Quatuor Brillant Op. Posth.2 en Do Majeur
I. Andantino II. Rondo
Giovanni Battista Viotti (1755 – 1824)
Quatuor en Sol – mineur (année de composition antérieure à 1791)
I. Piu tosto Lento, II. Allegretto
Quatuors de Boccherini, Viotti, Rode, Kreutzer, Jadin
« Je viens d’envoyer à l’ambassadeur de la République le morceau que j’avais écrit et dédié à la nation française en témoignage de la vive reconnaissance et de la gratitude que j’éprouve à son égard. La nation qui avait le plus apprécié et honoré mes pauvres compositions… »*
Boccherini a dédié quelques-uns de ses recueils à la Nation et à la République françaises ainsi qu’à son dernier mécène Lucien Bonaparte. Dans le journal La Décade philosophique, littéraire et politique (15 septembre 1798), on peut lire que les jeunes bourgeois parisiens ont écouté la musique « céleste » de Boccherini chez Giovanni Battista Viotti, qui venait de rentrer de Londres à Paris et qui était très contrarié par la fin du concert.
Boccherini, Viotti, Jadin et Rode ou Kreutzer : chacun de ces éminents compositeurs et interprètes avait un style très personnel qui était recherché et coexistait harmonieusement dans la vie parisienne de la fin du XVIIIe siècle. On pouvait découvrir un Boccherini rayonnant, mystérieux, inventif et enjoué aux côtés d’un Jadin mélancolique, fragile et sensuel. Pendant ce temps, la brillance, la bravoure et la virtuosité de Rode étaient influencées par le serein, mélodique et parfois nostalgique Viotti – toute cette variété de palette sonore a pu être expérimentée simultanément à Paris et même dans le même temps d’un concert.
Très souvent, ces compositeurs et leur style ne sont pas considérés comme « sérieux » ou importants par rapport à leurs contemporains tels Mozart, Haydn ou Beethoven. Cependant, après avoir regardé de plus près et les avoir examinés sous un angle différent, nous découvrons des personnalités très authentiques et dévouées, pleines de poésie.
« …J’ai travaillé presque cinq mois pour accomplir ce morceau facile afin que beaucoup puissent l’apprécier. Je ne suis pas sûr d’avoir fait quelque chose de bien, mais je suis sûr que la musique est destinée à parler au cœur humain, et c’est quelque chose que j’essaie d’atteindre si c’est en mon pouvoir. La musique qui manque de sentiments et de passion est insignifiante. Par conséquent, le compositeur ne peut rien faire sans l’interprète. Il est très important qu’il y ait une proximité entre eux et l’auteur ; ils doivent ressentir intérieurement tout ce qu’il a écrit, s’unir, répéter, se renseigner et enfin étudier l’intention du compositeur afin d’exécuter le morceau. Ainsi, ils parviennent presque à voler les applaudissements du compositeur, ou du moins à partager la gloire avec lui. Si la récompense est d’écouter ‘oh, quel beau morceau’, je trouve qu’il serait plus logique d’ajouter ‘oh, comme il a été angéliquement interprété’. »
Vadym Makarenko
*Les deux citations dans le texte sont tirées de la lettre de Boccherini
datée du 8 juillet 1799 (Madrid) et adressée à Marie-Joseph Chénier.
Infermi d’Amore est un ensemble de musique ancienne dynamique composé de musiciens accomplis originaires d’Espagne, des États-Unis, du Canada, d’Ukraine, d’Italie et de France. Unis par leur passion pour les arts au cours de leurs études à la Schola Cantorum Basiliensis de Bâle, en Suisse, ils se concentrent sur l’interprétation de la musique instrumentale des 17e et 18e siècles, allant du répertoire du début du baroque à celui du classique tardif.
Les Infermi d’Amore tirent leur nom et leur philosophie des institutions musicales, des orphelinats et des « ospedales » qui ont fleuri principalement à Venise et à Naples aux XVIIe et XVIIIe siècles, où la musique était une activité centrale de ses membres. Le groupe tire également son nom du recueil de cantates Il pazzo con la pazza ristampata e Uno ospedale per gl’Infermi d’amore (Naples, d.1620), du compositeur napolitain Pietro Antonio Giramo, qui traite des différents modes de folie pouvant découler de l’amour.
Motivés par la philosophie et l’esthétique de la musique baroque et classique, ces jeunes interprètes s’efforcent de trouver des points communs avec notre époque actuelle et avec tous les types de public. De leur point de vue, la musique est un langage universel qui ne peut être traduit mais plutôt vécu. Les membres des Infermi d’Amore veulent que leurs concerts ne soient pas seulement des événements musicaux, mais aussi un lieu où chacun est le bienvenu : un espace libre où l’on peut partager les sentiments les plus sincères et les émotions les plus généreuses évoquées par la musique.