Description
Une Soirée à Arenenberg entre Malmaison et Vienne
Luca Montebugnoli, Edoardo Torbianelli pianos carré Erard 1806 et piano Rosenberger 1825
PROGRAMME
Piano Erard 1806
Christoph Willibald von Glück (1714 – 1787), Ouverture d’Iphigénie en Aulide arrangée pour piano à quatre mains par Franz Metzger [édition Boyer de 1786 ca.]
Hyacinthe Jadin (1776 – 1800), Grand duo pour piano à quatre mains en ré majeur [1796]
Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791), Andante con variazioni en sol majeur KV 501 [1786, édition Pleyel de 1805]
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Piano Rosenberger 1825
Franz Schubert (1787 – 1828) :
Divertissement sur des motifs originaux français D. 823 [1826] – Tempo di Marcia
Variations sur un thème français en mi mineur D. 624 [sur la romance « Le bon chevalier » d’Hortense de Beauharnais, 1818/22]
Ludwig van Beethoven (1770 – 1827) :
Variations sur un thème du Comte Waldstein Wo0 67 [1792]
Symphonie n° 6 op. 68, arrangement de Carl Czerny [1808/1828] 15’ – 3. Scherzo, 4. Orage, 5. Allegro
PRESENTATION
Le XIXe est le siècle du quatre-mains. Son essor auprès des pianistes, amateurs ou professionnels, va de pair avec la progressive affirmation du piano comme l’instrument central de la vie musicale du salon. Formation intime par excellence, le quatre-mains se distingue surtout par son caractère polymorphe : de la musique d’occasion et de divertissement aux œuvres les plus exigeantes sur le plan musical et technique, en passant par l’arrangement de toute pièce orchestrale, il n’y a pas de genre musical qui n’ait pas été introduit dans son répertoire.
Pour donner un aperçu de la pluralité et de la richesse de la production pour piano à quatre mains au début du XIXe siècle, le concert propose un parcours en deux étapes, l’une utilisant le pianoforte carré Erard de 1806, l’autre le pianoforte Rosenberger de 1825. A l’aide de ces deux instruments, le programme retracera le dialogue ininterrompu qu’il y eut entre musiciens français et allemands-viennois dès la fin du XVIIIe siècle.
La première partie, qui débutera par l’ouverture d’Iphigénie en Aulide, premier opéra composé par Gluck à son arrivée à Paris, et se conclura sur l’Andante et variations KV 501 de Mozart publié à Paris par Ignaz Pleyel en 1805, mettra à l’honneur l’œuvre de deux compositeurs centraux dans le panorama pianistique parisien au tournant du siècle : Ignaz Ladurner, autrichien d’origine mais naturalisé français, et Hyacinthe Jadin, le plus « viennois » parmi les musiciens français de l’époque.
La deuxième partie débutera par deux pièces de Schubert d’inspiration française : la marche du Divertissement sur des motifs originaux français D. 823 et surtout le cycle de variations D. 624 sur la romance « Le bon chevalier » d’Hortense de Beauharnais. Elle proposera ensuite l’arrangement par Carl Czerny des trois mouvements finaux de la sixième symphonie de Beethoven, sorte de fantaisie conclusive qui, en enchaînant un orage et une pastorale sur un motif de « Ranz des vaches », puise explicitement dans l’imaginaire musical français. La célèbre Invitation à la danse de Carl Maria von Weber viendra terminer le concert, dans une version pour piano à quatre-mains publiée à Paris en 1827.
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